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retour residence artiste fev 2013 E.A.C de MouansSartoux
sommaire Atelier du 31 Janvier 2013 pour les professeurs du collège Les Vallergues un bout de soi dans l'œuvreJe vous propose de réaliser un film ( entre 1 et 3 mn) qui met en scène votre autoportrait dans une des œuvres de la collection permanente de L'E.AC de Mouans Sartoux L'autoportrait...le miroir dans l'œuvre. La complexité entre le sujet, le miroir et son image, entre la représentation du moi et la figure qui surgit du plan réfléchi, nous incite à aller plus loin que la représentation du soi-disant autoportrait. L’autoportrait n’est pas à concevoir dans une seule visée narcissique et ne se réduit pas qu'au monde de l’intime. Les autoportraits mettent à l’épreuve l'image de soi mais aussi la manière dont on va exposer cette image. En inscrivant son autoportrait dans l'œuvre, le participant nous livre une partie de son histoire ; comme si il acceptait de mettre à jour une partie de son moi en choisissant telle ou telle œuvre. Par la même, il nous permet de revisiter l'œuvre au travers de lui et des actions qu'il va mettre en scène. Je voudrais que l'on s'échange des savoirs et des pratiques au travers une œuvre artistique, l'œuvre considérée ici comme terrain de jeu commun dans lequel on va s'exercer à composer, à assembler des pièces. Ces pièces, petites créations à thème sont appelées ici séquences ou modules, on pourrait aussi dire légo. Un légo est une pièce autonome qui s'articule avec d'autres pièces pour former un ensemble. Les modules sont autant variés qu'il existe de techniques et de support d'expression, (écrits, lecture, dessin, croquis, histoire, poésie, musique, photos, vidéos, expression par le mouvement etc…). Je vous propose de construire des pièces courtes autonomes de façon à les assembler autour de l'autoportrait dans l'espace de l'œuvre. Pour mettre en scène votre autoportrait afin de le filmer, je vous propose la contrainte de devoir utiliser ou faire jouer par un partenaire. Par exemple une séquence sonore plus un déplacement d'un point à un autre avec un temps d'arrêt. Vous pourriez aussi choisir de lire en anglais la biographie de l'auteur et y rajouter dans les interstices de la ponctuation une ou deux postures et un mouvement. Vous pouvez aussi écrire une partition chorégraphique accompagnée d'un instrument ou d'une voix pour arriver l'endroit du miroir, clef de voute de votre film. Les raisons qui me poussent à vous proposer ces contraintes (construire des modules) c'est de pouvoir nous donner les moyens de les contourner et d'y puiser des matériaux chorégraphiques, musicaux ou textuels. Le détournement est un moyen pour moi, un chemin de création, il s'agit d'accepter une certaine errance ( plusieurs chemins vous sont proposés) pour qu'au travers de ces errances surgissent parfois indépendamment de votre contrôle un élément incontournable de justesse. C'est précisément ce moment que je souhaite valoriser. C'est le rôle du metteur en scène que de trouver le moyen de déceler ou de faire parvenir ces moments de grâce avec lesquels il va pouvoir composer. Exemple concret. Tendre une corde pour former un triangle : toute l'attention sera donnée au corps pour que le fil soit tendu et reste tendu entre trois personnes, sachons à ce moment précis observer le regard, la position des mains, la relation du corps au sol et l'on verra très certainement un corps efficient, parfaitement adapté à cette fonction. A ce moment les manipulateurs ne sont pas en représentation, il sont dans un acte concret : tendre une ficelle entre trois points. En revanche,le témoin de la scène peut lire autre chose, une chose plus étrange : tirer une ficelle devant une œuvre exposée est extra -ordinaire et ce phénomène est suffisant pour re- tenir l'attention du visiteur.. Si on ralentie le mouvement, alors la scène prend une autre dimension, il y a là un choix esthétique plus aiguisé à exercer, c'est un choix de composition qui met en jeu une scène dans une scène du réel... Il s'agit aussi d'organiser un équilibre entre la pièce en mouvement et l'œuvre accrochée qui elles vit déjà de son propre rythme. La narration cinématographique est un troisième niveau de lecture, puisque le déroulement chronologique propre au cinéma impose son temps de lecture. Des médias que l'on a en mains qu'en fait on ?.. il faudra épurer par ici , par là, travailler en creux, gommer un mouvement , accentuer un son et en retirer un autre. Les groupes binômes, trio quartet quintet auront à résoudre ces questions de temps d'exposition autour du portrait dans l'œuvre ou du moins ferons l'essai d'un regard nouveau posé sur une œuvre. Alain Michon le 27/01/13 |